Lors de mon dernier post, je t’ai dit que je participais à des cours sur la relation d’aide chrétienne. Je les apprécie énormément et si tu souhaites te former dans ce domaine je te recommande La Mission Vie et Famille.

Jésus ne fait pas de relation d’aide, il est venu dans le monde et sa mission était de sauver l’humanité. Néanmoins, dans certains récits sa réaction nous enseigne quant à la façon de gérer par exemple l’adultère ou tout autre péché d’un membre de l’église ou d’un proche. Notre texte du jour est Jean 8.1-11 ou les pharisiens et la foule demande à Jésus ce qu’il ferait alors que la loi mosaïque ordonnait de la lapider publiquement. Nous pouvons tirer plusieurs leçons de notre Seigneur et de ce récit.

1. Ne sacrifions pas nos frères et sœurs sur la place publique

La femme a été prise en flagrant délit d’adultère, mais elle n’était pas la seule. Elle n’a pas commis l’adultère avec elle-même. Il y a avait forcément un homme dans l’équation. Pourquoi elle est la seule qu’on traine devant la foule ?

J’ai vu plusieurs responsables qui avaient fauté à la même période, mais un seul fut exposé par ses pairs. J’ai vu des responsables tombés, mais être gardés en poste parce que leur don permettait à l’église de fonctionner alors que d’autres étaient abandonnés, jugés et rejetés par les membres de l’église. J’ai vu des pasteurs mentir après avoir rendu enceinte une jeune femme et la traiter ensuite de sorcière et l’église l’a cru et a chassé cette jeune femme.

Pourquoi sauver un et exposer l’autre ?

Qu’ils n’en soient pas ainsi parmi nous. L’Église est l’église du Seigneur et on ne devrait jamais couvrir quelqu’un à cause de son poste ou parce qu’on a besoin de ses dons. Dieu est celui qui a établi comment son église devait fonctionner. Dieu prendra soin de son église avec ou sans personne à son poste pour le remplacer. Mettons tout le monde à pied, dans l’amour et pas sur la place publique.

2. Tais-toi

Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre
Jean 8.

Les pharisiens voulaient poser un piège à Jésus. S’il disait lapidez-la, ce serait contraire à son message d’amour. S’il disait de ne pas la lapider, ils auraient dit qu’il ne respectait même pas ce qu’il enseignait. Face à cette pression de répondre, Jésus fait une seule chose. Il se met en retrait et garde le silence.

En tant que responsable ou chrétien, nous n’avons pas à sortir de notre réserve tout le temps. Beaucoup de personnes ont pour fonds de commerce la critique des autres ministères. YouTube et les réseaux sont devenus une force de frappe pour la calomnie en tout genre. Même si dès fois ces mêmes réseaux exposent les faux serviteurs.

Je ne dis pas qu’on ne peut pas parler en comité restreint. Par exemple, dans le cadre de la famille immédiate il peut être nécessaire d’aborder ces choses pour bien expliquer les choses. Mais c’est différent de le faire en tant que ministre surtout quand on n’a pas tous les éléments. Dans notre lecture du jour, il est évident que culturellement un homme adultère pouvait échapper à la loi alors qu’une femme non ! Ne soyons pas promptes à porter des jugements. Prenons le temps de réfléchir avant de parler et lorsque nous le faisons assurons que nos mots sont en accord avec la pensée de Dieu.

3. Nous sommes tous pécheurs

Quand Jésus prend la peine de répondre, il ne parle pas de la femme adultère. Il renvoie la foule prête à la lapider à s’examiner. Chacune des personnes présentes se retrouvent face à sa propre vie et tous sont obligés de contacter qu’ils sont pécheurs au même titre qu’elle. De ce fait, aucun d’eux ne pouvait jeter la première pierre.

Ne nous voilons pas la face. Même si nous prions 20h sur 24. Même si Dieu accompli des miracles au travers de nos vies. Même si nous avons une éthique hors du commun. Nous ne serons jamais parfaits. Penser ne serait-ce qu’une fraction de seconde que notre vie reflète la perfection est un mensonge. La perfection fait homme est venue sur terre et il s’appelait Jésus. Avant lui et après lui, il n’y en a eu aucun.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas mettre certaines personnes à pied, de ne pas les confronter … Non ! Je dis juste qu’il nous faut rester humain dans la façon de gérer un rétrograde. N’oublions pas que nous avons aussi péché. On peut mettre à pied quelqu’un avec compassion. On peut reprendre quelqu’un sans le jeter en pâture. S’il y avait bien quelqu’un qui était qualifié pour lapider la femme adultère et l’exposer c’était bien Jésus. Pourtant il a choisi de la reprendre autrement. Avant de participer à des discussions ayant pour conséquence d’exposer publiquement quelqu’un, rappelons-nous de la façon don Jésus à gérer cette situation avec la femme adultère. Et si nous devons condamner publiquement quelqu’un choisissons nos mots avec soin. Dieu ne souhaite pas éteindre le lumignon qui fume. Ne soyons pas de ceux qui assassinent nos frères et sœurs par nos mots et notre rejet.

4. Il faut tout de même une confrontation

Jésus a tout de même confronté cette femme adultère. Mais pas devant tout le monde. Ce ne fut pas l’occasion pour lui de montrer combien il était parfait, ou combien il était bon, ou combien il était sage. Tout s’est fait à « huis clos » entre lui et elle.

Reprendre quelqu’un n’est pas un spectacle visant à démontrer l’intégrité de ceux qui condamnent le fautif. Encore une fois notre Seigneur n’agit pas comme nous. J’ai déjà été mise à pied à tort. Ce que mon pasteur croyait sur moi était faux. Mais je suis un peu une « je m’en foutiste » je n’ai même pas cherché à me défendre. Quand la vérité a éclaté on m’a demandé pourquoi je ne me suis pas battu pour reprendre mes fonctions. J’ai répondu que je n’étais attaché à aucune fonction. C’est ma relation avec Dieu qui prime. Je n’ai rien à faire des titres, de la reconnaissance des hommes où d’une quelconque position dans l’église. Ce qui m’importe, c’est ce que Dieu dit de moi. Je suis heureuse si je sers et je suis heureuse assise aussi. Si je n’avais pas ce tempérament, j’aurais pu être blessé. Combien ont abandonné le Seigneur à cause de la façon dont on les a traité faussement. Même s’ils sont fautifs, l’objectif est-il de les ramener à Christ ou de les tuer spirituellement ?

Jésus a confronté cette femme, mais la façon dont il l’a fait l’obligea quelque part à mettre désormais sa vie en ordre. Il ne cautionne pas ce qu’elle a fait, au contraire il le condamne, mais tout est dans la façon de faire les choses. La grâce qu’il a manifestée envers elle, malgré le fait qu’il condamnait son péché, l’a conduite à la repentance. Aucun doute sur le fait que sa vie ne fut plus jamais la même après cela.

Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice.
Mathieu 12.20

Nous ne sommes pas Jésus. Gérer cette situation avec tant de brio et en évitant le piège tendu par les pharisiens tout en les poussant à voir leur propre péché et sauver la vie de cette femme en même temps est une prouesse. Mais le Saint Esprit habite en nous. Avant de lapider un frère ou une sœur rappelons-nous que Dieu n’éteint pas le lumignon qui fume. Il y avait de l’espoir pour cette sœur, elle pouvait être sauvée. Elle n’était pas une « bandite », une rebelle fini, et son cœur n’était pas dur comme la pierre.

Sachons-nous taire et nous mettre à l’écoute de la direction du Saint Esprit avant de nous prononcer. Si cela veut dire gérer une situation en huis clos parce que la personne a fait une erreur, mais, qu’il y a de l’espoir pour elle, faisons le !

Et toi, quelles sont les leçons que tu tires de ce passage ? N’hésite pas à les partager en commentaire. Ou si tu as été béni par ce post partage-le également sur les réseaux sociaux.

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